Objectif n°1 : Développer la prévention

2.2.2. Limiter la propagation du VIH

Finalité

Le VIH est un rétrovirus humain sexuellement transmissible qui affaiblit le système immunitaire, et en l’absence de traitement, est responsable du sida. Le Gouvernement a fixé pour objectif qu’il n’y ait plus de nouvelle contamination en 2030. Cet indicateur vise à suivre l’évolution du nombre de personnes contaminées par le VIH.

Résultats

En 2018, on estimait que 5 950 personnes avaient été contaminées par le VIH (cf. graphique 1). L’incidence du VIH a eu tendance à diminuer depuis 2012, avec une estimation de près de 7 000 nouvelles contaminations cette année-là. Les tendances en termes d’incidence sont différentes selon les populations clés considérées, mais similaires à celles observées entre 2012 et 2018 pour les découvertes de séropositivité : diminution chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) nés en France et chez les hommes hétérosexuels nés à l’étranger, stabilité chez les femmes, et augmentation chez les HSH nés à l’étranger.  Depuis 2018, le nombre annuel de nouvelles contaminations n’a pas pu être ré-estimé.
Le nombre total de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2021 a été estimé à 5 013 [IC95% : 4 530-5 497], nombre qui n’est pas significativement différent de celui de 2020 (Cf. graphique 2). Cette stabilité sur 2020-2021 suit une diminution de 22% entre 2019 et 2020. Les découvertes de séropositivité étant le reflet à la fois de l’incidence du VIH et du recours au dépistage (et également des flux migratoires), elles ne peuvent pas être interprétées comme étant strictement le reflet de la dynamique de l’épidémie. La diminution du nombre de diagnostics d’infection à VIH observée en 2020 peut être expliquée en partie par la diminution de l’activité de dépistage cette année-là. Elle pourrait également être due à une moindre exposition au VIH en raison des mesures de distanciation sociale, comme cela a été montré chez les HSH au moment du 1er confinement (13). Quant à la stabilité sur 2020-2021, elle est difficile à interpréter car il n’est pas possible de savoir si le regain de dépistage en 2021 a concerné ou pas les populations les plus exposées au VIH. 

En termes de prévention, les stratégies reposent sur une approche de prévention combinée qui vise à articuler, au mieux et en fonction des besoins de chacun, les outils de protection disponibles : préservatif, dépistage répété et régulier du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST), recours aux traitements préventifs du VIH (traitement post-exposition-TPE-, prophylaxie pré-exposition-PrEP- et « treatment as prevention »-Tasp-), traitement adapté des IST, vaccination. Concernant la PrEP qui permet d’éviter de se contaminer, l’année 2020 a été marquée par une baisse de son utilisation mais a été suivie d’une reprise soutenue en 2021 et au 1er semestre 2022 (dernier point de situation publié par Epi-Phare). L’ouverture de la primo-prescription de la PrEP en médecine de ville depuis le 1er juin 2021 a eu un impact important, puisque 41% de l’ensemble des initiations de PrEP ont été prescrites par des médecins libéraux durant le 1er semestre 2022.
 

Graphique 1 ● Incidence du VIH

*HSH : Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes
Source : UMR_S 1136 INSERM et UPMC, Nombre de nouvelles contaminations par le VIH, données estimées
Champ : France entière

Graphique 2 ● Nombre estimé de découvertes de séropositivité VIH

Source : Déclaration obligatoire du VIH, données au 30/06/2022
Champ : France entière

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Organisme responsable de la production de l’indicateur : ANSP (Santé Publique France)

Téléchargements complémentaires

  • Intégralité du REPSS - Maladie - Edition 2023 7 MB   Télécharger
  • Synthèse du REPSS - Maladie - Edition 2023 492 KB   Télécharger
  • Données du REPSS Maladie - Edition 2023 7 MB   Télécharger