1.3. Espérance de vie
Malgré la pandémie grippale, la France demeure parmi les pays de l’OCDE où l’espérance de vie à 65 ans est la plus élevée en 2020 En 2020, la France occupe le troisième rang des 36 pays de l’OCDE avec 23,1 ans d’espérance de vie à 65 ans des femmes, au même titre que l’Australie (cf. graphique 1). Elle est située derrière le Japon (24,9 ans) et la Corée (23,6 ans). La dernière place est occupée par la Hongrie, avec une espérance de vie à 65 ans de 17,9 ans. La moyenne des pays de l’OCDE se situe à 19,7 ans. En 2020, malgré un impact important de la pandémie, l’espérance de vie à 65 ans des hommes en France atteint un niveau supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE (19,0 contre 17,8). La France occupe le 11e rang en terme d’espérance de vie pour les hommes. Concernant le bas du classement, on trouve les pays baltes et d’Europe centrale.
Graphique 1 ● Espérance de vie des femmes à 65 ans en 1980 et 2021*
2021* : données 2020 pour les pays ne disposant pas des informations pour 2021
Source : Eco-Santé OCDE 2022
Graphique 2 ● Espérance de vie des hommes à 65 ans en 1980 et 2021*
2021* : données 2020 pour les pays ne disposant pas des informations pour 2021
Source : Eco-Santé OCDE 2022
Depuis 1980, l’espérance de vie à 65 ans a augmenté pour les hommes comme pour les femmes dans tous les pays de l’OCDE (cf. graphique 2). En France, l’espérance de vie a augmenté de 5,7 ans pour les femmes et de 6,2 ans pour les hommes entre 1980 et 2019, soit un taux de croissance annuel moyen de respectivement +0,7 % et +1 %.
Selon l’OCDE, le Japon et la Corée ont enregistré la plus forte progression de l’espérance de vie à 65 ans, mais les gains ont été beaucoup plus faibles en Hongrie, en République slovaque et au Mexique. L’augmentation de l’espérance de vie résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs : l’effet des progrès médicaux, l’amélioration des conditions de vie et l’évolution des comportements individuels en matière d’hygiène et de prévention.
L’écart d’espérance de vie à 65 ans est en faveur des femmes depuis 1980 dans les cinq pays étudiés, notamment au Japon où l’écart entre hommes et femmes s’élève à 4,8 ans en 2019. Cet écart s’est légèrement creusé en faveur des femmes entre 1980 et 2017 au Japon et en Hongrie, mais les écarts se sont réduits dans les autres pays. En France, après s’être stabilisé entre 1980 et 2011 autour de 4,5 ans, l’écart entre les hommes et les femmes s’est réduit pour atteindre 3,9 ans en 2016. Cet écart s’élève à 4,1 ans en 2019.
A part quelques exceptions (Norvège, Japon, Corée), la plupart des pays de l’OCDE ont connu une baisse significative de l’espérance de vie des personnes âgées de plus de 65 ans lors de la première année de la pandémie grippale, tant pour les femmes (-3,7 %) que les hommes (-2,7 %).
Concernant les femmes, tandis que des pays comme l’Espagne et l’Italie, ainsi que certains pays d’Europe orientale ont connu des baisses supérieures à 5 %, la France, à l’instar de la Suède, a contenu la chute (-3,3 %). Le phénomène a parfois été plus brutal encore concernant les hommes, en particulier en Lituanie, en Pologne, en République Tchèque et en Espagne (entre 7 % et 9,3 %).
Les premières données concernant l’année 2021 sont ambiguës : si la baisse se poursuit dans certains pays, on observe également ailleurs une nette remontée, ce qui donne à penser que 2020 ait été l’acmé de la crise sanitaire. Ainsi en France, l’espérance de vie à 65 ans des femmes et des hommes a augmenté de 4 mois en 2021.
Graphique 3a ● Espérance de vie à 65 ans des femmes
Source : Eco-Santé OCDE 2021
Note : Ruptures de série en 2014 pour la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Graphique 3b ● Espérance de vie à 65 ans des hommes
Source : Eco-Santé OCDE 2021
Note : Ruptures de série en 2014 pour la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Définition :
L’espérance de vie à 65 ans mesure pour une année donnée l’âge moyen des individus d’une génération fictive âgée de 65 ans, qui aurait connu à chaque âge la probabilité de décéder observée l’année considérée. Elle exprime donc le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de 65 ans dans les conditions de mortalité par âge de cette année.
Il peut exister des différences d’espérance de vie selon les pays, de l’ordre d’une année maximum, qui sont liées aux méthodes de calcul de l’espérance de vie propres à chaque pays (pour plus d’indications, se reporter à la publication de l’OCDE, Panorama de la santé).
Pour aller plus loin :
Pour plus de détails sur les analyses pour la France, l’Ined réalise une étude tous les ans publiée dans la revue « Population ».
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