Objectif n°3 : Favoriser la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle
La politique publique a pour objectif de renforcer le développement de l’offre d’accueil des jeunes enfants en direction de toutes les familles et de tous les territoires. La réduction des inégalités territoriales en matière d’accueil du jeune enfant est donc un axe fort de la politique petite enfance. Ce deuxième sous-indicateur permet de mesurer la dispersion de l’offre des places agréées en établissements d’accueil de jeunes enfants (EAJE) de moins de trois ans et de suivre son évolution.
Pour chaque département, le taux de couverture est obtenu en rapportant la capacité d’accueil proposée par les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) au nombre d’enfants de moins de trois ans du territoire. En 2020, la moitié des départements a un taux de couverture des enfants de moins de trois ans par les EAJE inférieur ou égal à 17,3 places pour 100 enfants de moins de 3 ans. Ce taux médian est en augmentation régulière depuis 2013 (+ 4,0 points). Parallèlement à cette hausse d’ensemble, la dispersion territoriale – mesurée par le rapport entre le taux de couverture moyen des 20 départements les mieux dotés et celui des 20 départements les moins bien dotés – augmente entre 2019 et 2020 traduisant une progression de la couverture des besoins plus forte dans les départements les mieux couverts.
L’évolution des disparités territoriales pour les EAJE est présentée dans les tableaux suivants, par département et zone d’emploi. La densité moyenne des départements les mieux dotés continue sa progression (+5,5 points depuis 2013) et augmente de 0,6 point en 2020 par rapport à l’année précédente. La densité moyenne de ces départements a augmenté plus fortement que celle des 20 départements les moins bien dotés (+ 2,5 points).
Le graphique 2 montre un certain continuum dans la distribution des densités par département encadré par quelques variables extrêmes. La Guyane se situe dans le bas de la distribution (8,2) alors qu’à l’autre extrémité, les Hauts-de-Seine et Paris se décrochent nettement du reste des départements en affichant des taux de 43,5 et 52,7 places pour 100 enfants. Le département juste précédent, la Martinique, affiche une capacité d’accueil pour 100 enfants de moins de trois ans de 32,2.
Graphique 1 ● Capacité d’accueil théorique des EAJE par département
Sources : Cnaf (SIAS-MTEAJE, FILEAS, EQUEAJE et ALLSTAT – FR6), Drees (enquêtes PMI), CCMSA, MENESR-DEPP et Insee.
Champ : France (hors Mayotte) et y compris les collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et Saint-Barthélemy
Pour chaque département, le taux de couverture est obtenu en rapportant la capacité d’accueil proposée par les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) au nombre d’enfants de moins de trois ans du territoire. En 2019, la moitié des départements a un taux de couverture des enfants de moins de trois ans par les EAJE inférieur ou égal à 16,6 places pour 100 enfants de moins de trois ans. Ce taux médian est en augmentation régulière depuis 2013 (+ 3,3 points), avec une progression plus marquée entre 2018 et 2019. Parallèlement à l’augmentation du taux de couverture médian, la dispersion territoriale – mesurée par le rapport entre le taux de couverture moyen des 20 départements les mieux dotés et celui des 20 départements les moins bien dotés – reste stable entre 2018 et 2019, malgré une tendance à la baisse depuis 2013. On constate que la densité moyenne des départements les mieux dotés augmente à nouveau fortement en 2019 (+ 1,4 point). Depuis 2013, la densité moyenne dans ces départements a augmenté de + 4,9 points, et plus fortement que la densité moyenne des 20 départements les moins bien dotés (+3,3 points). Le graphique 2 permet de voir qu’il existe un continuum dans la distribution de ces densités par département : il varie de 7,7 en Guyane à 51,7 à Paris
Graphique 2 ● Classement en ordre croissant des capacités d'accueil par les EAJE en 2020
Sources : Cnaf (EQUEAJE et ALLSTAT – FR6), Drees (enquêtes PMI), CCMSA, MENESR-DEPP et Insee.
Champ : France (hors Mayotte et hors collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et Saint-Barthélemy)
Carte 1 ● Capacité d’accueil théorique des EAJE au 31 Décembre 2020
Sources : Cnaf (EQUEAJE, FILEAS et ALLSTAT – FR6), Drees (enquêtes PMI), CCMSA, MENESR-DEPP et Insee. ©geofla 2020
Champ : France (hors Mayotte et hors collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et Saint-Barthélemy)
En 2020, le taux de couverture médian par zone d’emploi se situe à 15,0 places d’accueil offertes par les EAJE pour 100 enfants de moins de 3 ans soit 0,6 point de plus qu’en 2019 et 4,1 points de plus qu’en 2013. Le taux de couverture moyen dans les 50 zones d’emploi les mieux dotées est de 28,3 places contre 7,8 dans les 50 zones d’emploi les moins bien dotées.
L’évolution dans les zones d’emploi les moins bien dotées progresse également mais moins fortement.
Ainsi, la hausse de la densité dans les zones d’emploi les mieux dotées conjuguée à celle dans les zones d’emploi les moins bien dotées, maintient, de fait, la dispersion à 3,6 en 2020. Depuis 2013, cette dispersion reste donc orientée tendanciellement à la baisse.
Graphique 3 ● Capacité d'accueil théorique des EAJE par zones d'emploi
Sources : Cnaf (SIAS-MTEAJE, FILEAS et ALLSTAT – FR6), Drees (enquêtes PMI), CCMSA, MENESR-DEPP et Insee.
Champ : France (hors Mayotte) et y compris les collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et Saint-Barthélemy
Construction de l’indicateur : Pour calculer la capacité d’accueil, la plupart des données utilisées font référence à une situation au 31 décembre (agréments PMI, salariés à domicile) de l’année N ou à la fin de l’année N (le nombre de places à l’école maternelle pour les deux ans est celui de la rentrée N). La densité est calculée en rapportant ces données au nombre d’enfants de moins de trois ans au 1er janvier de l’année N+1. Chaque année, ces densités permettent de déterminer les 20 départements (les 50 zones d’emploi) les mieux et les moins bien doté(e)s, et ainsi de donner la densité moyenne de ces sous-groupes. La dispersion territoriale se calcule comme le rapport des densités moyennes.
Précisions méthodologiques : De façon à répondre aux demandes d’analyse à un niveau territorial fin, la méthodologie est proposée au niveau du département et de la zone d’emploi. Les unités d’intérêt étant alors de taille très différente, pour disposer d’un diagnostic couvrant donc un territoire suffisant, les résultats sont fournis en considérant les vingt départements (cinquante zones) les mieux et moins bien dotés. Les résultats mentionnés dans cette fiche s’appuyant sur la même méthodologie que celle retenue dans l’indicateur n°1-4-1, leur sont directement comparables. Le calcul de la capacité d’accueil est détaillé dans l’encadré de l’indicateur n°1-4-1.
Organisme responsable de la production de l’indicateur : CNAF